Renault DeZir

Mondial de l’automobile Paris 2010, le concept électrique nommé Dezir par Renault

A force de vouloir tantôt surprendre, tantôt ne pas déranger, le design de la marque au losange avait fini par oublier de plaire. Englué dans ses convictions, nées du succès des Twingo, Mégane et Scénic, Renault s’est souvent regardé le nombril. Mais tout cela, aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne. La nomination, en octobre 2009, de Laurens van den Acker à la tête du département style marque la volonté du premier constructeur français de rompre avec le passé. Après avoir redynamisé le japonais Mazda, cet élégant Néerlandais de 45 ans s’apprête à rafraîchir le look des Clio, Modus et autre Laguna. « Mon job consiste à dessiner des voitures qui suscitent le désir », affirme, dans un large sourire, celui qui porte, sans complexe, costume sombre et baskets flashy. Un discours simple mais ambitieux, qui se concrétise, dès à présent, par la révélation d’un spectaculaire show-car au patronyme prédestiné : DeZir.

Rendez-vous nous a donc été donné à la Cité internationale universitaire, dans le XIVe arrondissement de Paris. Drôle d’endroit pour une rencontre avec un prototype qui sera révélé quelques jours plus tard au grand public. A l’abri de la circulation et sous le regard d’une poignée d’étudiants médusés, nous avons pu goûter, en exclusivité, à la conduite de cet exemplaire unique au coût de fabrication inavouable. Proprement fascinante à l’arrêt, l’œuvre d’art acquiert en mouvement une nouvelle dimension… au point de se prendre à rêver de sa commercialisation. En attendant ce jour improbable, la DeZir préfigure, pour le moins, le style des Renault de demain, un langage de formes où les mots plaisir, séduction et envie retrouvent du sens. « Enfin une électrique sexy », s’exclame Laurens van den Acker, car ce concept car, de rouge et de carbone Kevlar vêtu, n’émet, bien évidemment, pas le moindre gramme de CO2, respectant en cela la ligne directrice de Renault en matière de motorisation propre.

Livrée sans la moindre arête, la diva détonne par la richesse de ses galbes et son gabarit contenu (4,22 m). Sculpturale et mystérieuse, elle intrigue par l’étroitesse de ses surfaces vitrées, ses optiques affûtées et son losange surdimensionné. A l’arrière, sa grille d’aération rappelle l’Audi R8. Idem pour la bande chromée qui barre ses flancs. Taillée dans un bloc d’aluminium, cette pièce d’orfèvrerie attire le regard autant que le toucher.

Plutôt choyés, conducteur et passager évoluent dans une atmosphère chaleureuse et confinée. En l’absence de vitre arrière, la rétrovision s’effectue via une caméra. L’ambiance rouge et blanc est assurée par 300 diodes électroluminescentes ; leur clignotement, à la demande, reproduisant les battements du cœur. So romantic !

A l’instar d’une sprinteuse, la DeZir repose sur un châssis tubulaire. Sa légèreté (830 kg) s’accommode fort bien de la puissance limitée de son moteur électrique (150 ch) qui ne l’empêche pas de bondir à 100 km/h en cinq secondes seulement. Logées au dos des sièges, les batteries garantissent 150 kilomètres d’autonomie. De quoi entretenir les ambitions électriques de Renault, qui prévoit l’explosion du marché des véhicules propres à l’horizon 2020, et justifier ainsi l’acuité de son nouveau slogan : « Drive the change » – conduisez le changement.

Première de cordée, la DeZir ouvre le bal d’une série de six concept cars dévoilés en l’espace de deux ans, chacun d’eux correspondant à une période de la vie. Après la rencontre amoureuse, illustrée par la brûlante DeZir, suivront les thèmes de l’exploration, de la famille, du travail, du jeu et de la sagesse. Ils permettront à Laurens van den Acker d’exprimer sa vision de la citadine, de la berline, du SUV, du monospace ou du cabriolet. « Les concept cars sont un moyen de rechercher l’âme d’une marque, confie-t-il. Celle de Renault est axée sur la façon dont on vit avec la voiture. »

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République Dominicaine Live

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