« La complexité » que présente le pays « réside dans la formation des gens pour qu’ils puissent aller au-delà ».
Lorsqu’on parle des attraits de la République dominicaine par rapport à d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes, la stabilité politique et économique est une constante. Cependant, pour surpasser ses pairs dans la région, le capital humain et le talent seront fondamentaux pour la nation caribéenne. C’est ce qu’a expliqué Antonio Novas, associé directeur de McKinsey & Company.
« Lorsque nous avons décidé de nous installer en République dominicaine et d’y ouvrir un bureau, la première chose que nous avons examinée a été la perspective économique. C’est pourquoi nous avons décidé de déplacer nos bureaux, que nous avions traditionnellement en Argentine ou en Colombie, de l’endroit où nous travaillons avec la République dominicaine », a-t-il déclaré au cours d’un déjeuner organisé par l’Association des industries de la République dominicaine (AIRD).
Comme il l’a expliqué, la République dominicaine est l’un des deux pays qui ont connu le meilleur développement au cours des dernières années, ce qui s’est traduit par une croissance du produit intérieur brut (PIB) et une réduction de l’extrême pauvreté. « Cela nous donne une vision très positive de ce que nous pouvons faire », a-t-il déclaré.
« Si vous nous demandez quelles sont nos perspectives d’avenir (pour le pays), elles sont très positives, et pour les deux ou trois prochaines années, nous pensons que cette tendance va se poursuivre », a-t-il déclaré, expliquant que la République dominicaine a quelque chose que la grande majorité des pays de la région n’ont pas. En ce sens, outre la stabilité politique, elle jouit d’une position géographique qu’il a qualifiée de fantastique.
« Cette position, associée à un discours cohérent visant à attirer des capitaux de l’extérieur, pourrait constituer la prochaine étape » en termes de développement économique.
Les défis
Toutefois, pour M. Novas, si beaucoup de choses peuvent être faites, « ce qui permet de faire un bond en avant, c’est aussi d’avoir ce talent et ce capital humain ». Comme il l’explique, il s’agit d’une question « très pertinente ». Il a déploré que les entreprises dans lesquelles il y a également beaucoup de personnes, de cadres et de talents venant de l’extérieur doivent développer ce facteur local.
Pour McKinsey & Company, ainsi que pour d’autres entreprises étrangères, il révèle que trouver le facteur humain adéquat pour le poste à pourvoir dans le pays est un défi, ce qui explique pourquoi les investisseurs font venir des talents d’autres pays.
« La Colombie ou le Brésil ont été très habiles à apporter des capitaux d’investissement pour développer un secteur. Ils ont également été en mesure de présenter des universités puissantes avec des entrepreneurs très ambitieux », a-t-il déclaré.
Malgré cela, il a souligné qu’en ouvrant l’économie dominicaine, « nous constatons qu’elle est fantastique ». À cet égard, il a mis l’accent sur le tourisme. « C’est quelque chose que personne n’attendait, c’est incroyable », a-t-il déclaré. Il a également mis l’accent sur les envois de fonds « qui ont beaucoup aidé ». En ce qui concerne les zones franches, il a souligné qu’elles se sont développées « de manière fantastique en termes de fabrication ».
Cependant, « la complexité » du pays « réside dans la formation des personnes pour qu’elles puissent aller au-delà ». Il comprend que, par conséquent, il y aurait une plus grande composante de technologie.
Il explique que la formation de ces talents est essentielle pour développer certains secteurs.
Éducation et développement
« Nous en parlions déjà avant (de lancer l’activité). Il y a deux grandes questions qui se posent depuis longtemps en République dominicaine. Il y a toute la question de l’éducation, comment l’améliorer. Ce n’est pas quelque chose dont nous, qui sommes ici, sommes responsables, mais nous avons cette obligation. Nous avons l’obligation d’essayer de changer », a-t-il souligné.
Il a souligné qu’il en irait de même pour le système de soins aux personnes âgées, etc. « Nous devons commencer à réfléchir au système que nous aimerions avoir dans les années à venir. D’autres données ont été mises en évidence au cours de l’événement, notamment la consommation de technologies et les énergies renouvelables.
« L’Amérique du Nord et l’Europe exportent des technologies et en exportent beaucoup. Si nous allons en Amérique latine, elle produit 1 %, pour ainsi dire, de technologie, alors qu’elle en consomme 8 % », a-t-il déclaré, tandis que dans le secteur de l’électricité, il a souligné la promotion des sources propres.
Source : Eldinero.com.do
