Quels sont les secteurs cruciaux pour la RD en 2023 ?

Selon un rapport de la BID, ces trois régions représentent ensemble 22 % des économies du Panama, de la République dominicaine et de l’Amérique centrale.

Les économistes, les institutions et les organisations multilatérales s’accordent à dire qu’en 2023, il y aura un environnement de croissance plus faible, de taux d’intérêt plus élevés et de hausse des prix, ce qui constitue un défi en termes de pauvreté et de sécurité alimentaire pour l’Amérique centrale, le Panama et la République dominicaine (Capard).

Face à ces perspectives défavorables, la Banque interaméricaine de développement (BID) souligne que le secteur de la construction, le tourisme et l’agroalimentaire sont essentiels pour être résilient et faire face à ces crises.

En effet, ensemble, ils ont un « grand poids économique » dans la région, représentant environ 22 % de son produit intérieur brut (PIB).

Individuellement, l’industrie manufacturière est le secteur le plus important de la région d’Amérique centrale, avec une moyenne de 30 %, suivi de la finance et des assurances avec 15 %. Cependant, ces secteurs ne possèdent pas les caractéristiques d’être des « multiplicateurs économiques », c’est-à-dire la production brute qui comprend à la fois l’utilisation finale et la production intermédiaire avec des liens et un impact sur les sous-secteurs.

L’ampleur du multiplicateur de la production brute dépend du degré d’utilisation des biens intermédiaires nationaux ou locaux. L’agro-industrie par antonomase combine un certain nombre de sous-secteurs divers directement et indirectement. Le tourisme et la construction également. En outre, ils se sont révélés essentiels à la reprise économique entre 2021 et 2022, indique le rapport « Opportunities for Boosting Production, Employment and Value Chains 2023 ».

Pays

Dans la région, le Costa Rica est le pays où l’agro-industrie a le plus grand poids en tant qu’impact multiplicateur (1,8%). Le Guatemala et le Honduras suivent, en rapportant les mêmes valeurs de 1,7%, puis la République dominicaine avec 1,6% et le Salvador avec 1,5% en 2022. Le tourisme a une incidence élevée au Guatemala et au Salvador, avec respectivement 1,7 %.

Le Costa Rica et le Honduras ont le même impact productif et l’économie locale rapporte 1,5%. Par ailleurs, le secteur de la construction a le plus grand poids dans la production guatémaltèque et costaricienne avec 1,6 %, simultanément. La République dominicaine et le Honduras reflètent la même valeur de 1,5 % et le Salvador 1,4 %.

À la fin de l’année 2022, la croissance économique du Capard, du Mexique et des autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) s’établirait à 5,7 %, 3 % et 3,9 %, respectivement. La première région affiche de meilleurs résultats grâce aux exportations de produits agricoles et à la reprise du tourisme. Ce dernier, mené par la République dominicaine, a atteint 7,1 millions de touristes non résidents et un peu plus de 8 milliards de dollars de recettes.

Agriculture et élevage

L’agriculture et l’élevage ont permis aux pays de Carpard de retrouver leur niveau de croissance pré-pandémique avec une augmentation de 5,1%, tandis qu’au Mexique, elle a été de 4,9%. Par conséquent, le développement de cette activité avec les investissements appropriés pourrait dépasser les prévisions de croissance pour 2023, selon la BID, qui prévoit un PIB de 3,6 % (Capard) et de 1,7 % (Mexique) dans ces domaines. Ces deux chiffres sont supérieurs à ceux des États-Unis, qui prévoient 1,4 %.

Les prix internationaux des denrées alimentaires, notamment des produits de base tels que le maïs (10,3 %), le blé (0,1 %) et le riz (23,3 %) ont augmenté en décembre 2022. Cependant, au milieu de la même année l’année dernière, ils ont affiché des augmentations exorbitantes en pourcentage de 34%, 44% et 19%, respectivement.

Ceux-ci, ainsi que les prix de l’énergie, ont influencé l’inflation, cependant, ils présentent une tendance à la baisse qui pourrait se poursuivre s’il n’y a pas de perturbations exogènes, en plus du niveau d’importance que les gouvernants assument à l’égard de l’agriculture, affirme la banque multinationale.

Des prix plus élevés signifient une inflation plus élevée. En effet, c’est un pouvoir d’achat moindre et donc une tendance qui augmente le taux de pauvreté. Un indice qui a connu une rupture à partir de 2020, puisque de 2010 à 2019, la région a connu des progrès significatifs en matière de diminution.

« Dans les cas du Salvador, du Panama et de la République dominicaine, le pays caribéen a même réduit de plus de la moitié ses niveaux de pauvreté », précise l’étude.

Elle ajoute que cette réalité rend urgent de prioriser les investissements pour augmenter le revenu des ménages à travers une réactivation de la production et de l’emploi, dans le but d’avoir une année favorable et de continuer à croître dans les années à venir sans réduire les indicateurs socio-économiques importants. Ce scénario inclut les trois secteurs qui animent la dichotomie « biens-services » et mobilisent d’autres activités productives : l’agroalimentaire, le tourisme et la construction.

La facture salariale

Un secteur qui, en augmentant sa production, se distingue par la création de masse salariale dans l’économie totale est le tourisme, selon la BID.

Au Costa Rica et en République dominicaine, l’augmentation de la production dans ce secteur se traduit par une augmentation de la masse salariale de près de 50%, supérieure à la moyenne de l’économie. Dans les cas du Salvador et du Guatemala, la plus grande création de masse salariale dans le processus de prestation de services est enregistrée dans le sous-secteur de l’hébergement touristique.

Le secteur agro-industriel de la République dominicaine reflète 1,8% et le secteur manufacturier rapporte près de 1%.

Source: Eldinero.com.do

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