Une analyse place la République Dominicaine comme le troisième pays d’Amérique latine où la hausse des prix est la plus forte

La République dominicaine est l’un des pays d’Amérique latine qui a enregistré la plus forte inflation en glissement annuel en juin 2021, selon une analyse du Centre régional pour les stratégies économiques durables (CREES) publiée le 22 juin.

Selon l’étude, élaborée à partir de données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et des banques centrales ou des centres de statistiques officiels, le pays se place seulement derrière le Venezuela, où l’inflation au cours du mois visé a été estimée à 2 615,5 %, et l’Argentine, où elle a atteint 50,2 %.

« En juin 2021, l’inflation interannuelle, c’est-à-dire la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC) par rapport à juin 2020 en République dominicaine, était de 9,3 %, ce qui la place comme le troisième pays de la région avec la plus forte augmentation des prix », indique l’analyse.

La République dominicaine est suivie par le Brésil, l’Uruguay, le Mexique, le Honduras, le Paraguay, le Guatemala, le Chili, la Colombie, le Pérou, le Salvador, le Costa Rica, le Panama et la Bolivie. Ces deux derniers pays sont ceux qui ont connu les plus faibles augmentations de prix, avec respectivement 0,2% et 1,6% ;

L’Équateur a été le seul pays à connaître une variation négative, enregistrant une inflation de -0,7%.

« L’inflation est un phénomène monétaire, et en tant que tel, elle reflète les augmentations des agrégats monétaires. Comme mentionné ci-dessus, en raison des politiques de relance artificielle adoptées par les États du monde pour faire face à la pandémie de COVID-19, différentes économies, des pays développés et émergents, affichent des hausses de prix plus élevées qu’avant la pandémie », explique l’étude.

Rapport de la Banque centrale

Le dernier rapport sur l’indice des prix à la consommation (IPC) de la Banque centrale (BCRD) indique qu’en juin dernier, l’inflation en glissement annuel a enregistré une réduction significative, passant de 10,48% en mai à 9,32%. L’agence souligne que ce résultat constitue un tournant vers une tendance à la baisse.

Le document explique que la dynamique inflationniste de ces derniers mois n’est pas due à des raisons monétaires ou fiscales, mais à de fortes pressions inflationnistes d’origine externe, suite à la hausse des prix des produits de base et des matières premières qui font partie des intrants de la chaîne de production, ainsi que du fret et des assurances maritimes en raison de la pénurie de conteneurs dans les ports d’origine.

Le rapport, correspondant au mois de juin, souligne également qu’il y a eu récemment une réduction des prix internationaux du blé, du soja et du maïs, qui sont des intrants importants pour la production agricole, ainsi que du bois et d’autres biens importés demandés par le secteur de la construction, pour lesquels il est prévu que l’inflation commence bientôt à se modérer.

Les niveaux d’inflation enregistrés dans le pays cette année ont obligé le gouvernement à intervenir et à mettre en œuvre une série de mesures pour contrôler la hausse des prix.

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