Jamao al Norte : un engagement en faveur de l’écotourisme et de la protection de l’environnement

Voici le chiffre : 90 % des consommateurs mondiaux recherchent des options durables lorsqu’il s’agit de voyager, ce qui indique que les tendances sont en train de changer, selon Expedia. Cette évolution de la pensée est motivée par une prise de conscience croissante de l’intégration de la durabilité dans la vie quotidienne, ce qui signifie que les voyages de loisirs sont inclus dans cette transformation.

L’eau turquoise accueille chaque mois 400 touristes désireux de faire l’expérience du kayak à Jamao al Norte, pour environ RD$ 1 700. Le parcours de 5,3 kilomètres se termine au confluent des rivières Yásica et Jamao, une activité qui gagne en popularité en République dominicaine.

Les guides locaux élèvent la voix pour donner des instructions : « si vous voulez tourner à gauche, pagayez à droite ». Les rayons du soleil bronzent la peau des 20 journalistes qui vivent l’expérience de l’éco-tourisme pendant trois heures.

Selon les données du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), ce type de tourisme génère environ 600 milliards de dollars par an et offre aux pays la possibilité de diversifier leur économie tout en protégeant la biodiversité et leur patrimoine naturel.

En République dominicaine, Jamao Ecotours, une entreprise située dans la province d’Espaillat qui développe un tourisme durable, se distingue. « L’entreprise est un projet communautaire, c’est-à-dire que 70% des bénéfices restent entre les mains de la communauté d’Espaillat et 30% sont destinés aux dépenses de fonctionnement », explique son créateur, Jairo Morillo.

Selon la philosophie de l’entrepreneur, l’entreprise doit inclure la communauté locale, qui veille à ce que chaque touriste vive une expérience précieuse, durable et enrichissante. Le tourisme continue de devenir l’un des piliers de l’économie locale, en générant 511 815 emplois et en apportant 8 milliards de dollars américains en devises étrangères d’ici 2022.

Changement de modèle

Si le tourisme tout compris permet une mobilisation de masse, la durabilité apparaît comme une alternative pour l’industrie nationale. C’est ce qu’indiquent les statistiques du ministère du Tourisme (Mitur), soulignant que 23% des étrangers arrivant en République dominicaine en janvier 2023 étaient des aventuriers.

Viennent ensuite les touristes en famille avec 30%, les seniors, 19%, et les adultes, 28%. Les données changent lorsqu’il s’agit de ressortissants non-résidents. Le voyageur adulte passe à 34 %, suivi des seniors (36 %), des aventuriers (16 %) et des familles (14 %).

La nature confère aux destinations une identité unique et constitue un élément fondamental de leur attrait pour les touristes, le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) estimant que 80 % des biens et services du secteur dépendent des ressources de la nature et des écosystèmes.

Le tourisme communautaire

En plus de contribuer à la conservation des zones protégées, de soutenir le développement durable et l’autonomisation des communautés, l’Organisation des Nations unies (ONU) indique que pour chaque dollar dépensé pour la restauration d’une zone, l’économie mondiale peut gagner entre 3 et 75 dollars de bénéfices économiques provenant des biens et services des écosystèmes.}

Morillo explique que la proximité de Puerto Plata est un avantage pour attirer les touristes étrangers qui recherchent une expérience d’aventure. Selon les statistiques de l’entité étatique, le pays a accueilli 674 737 passagers non-résidents en janvier 2023.

Les données montrent que l’aéroport international de Punta Cana a reçu 406 202 passagers, ce qui représente 60,2% du total, suivi par Las Americas (141 125) et Santiago (62 149). Quant à l’aérogare de Puerto Plata, elle occupe la quatrième place avec 45 421 visiteurs, soit 6,7 %.

La tranquille caudale sert de frontière entre les provinces d’Espaillat et de La Novia del Atlántico. Selon Morillo, en fonction de l’excursion, le prix varie entre RD$1 500 et RD$2 500 par personne, ce qui permet aux aventuriers et aux amoureux de la nature d’accéder à des excursions à bas prix.

Inclusion

Avec ce modèle de voyage, la communauté devrait être impactée avec la génération d’emplois et son intégration dans la chaîne de valeur.

« Avec l’idée de créer un type d’entreprise dans lequel la communauté vit du tourisme sans affecter l’environnement, nous avons conçu Jamao Ecotours », a déclaré Morillo. Sa pensée est confirmée par les 186 000 entreprises impliquées dans des activités liées au tourisme dans le pays, selon « Opportunities for MSMEs in tourism ».

L’étude préparée par l’Association nationale des hôtels, bars et restaurants (Asonahores), indique que 9% de ces entreprises sont situées dans les stations touristiques dominicaines. Cela signifie 6 227 à Puerto Plata, 5 772 à La Romana et 4 834 à La Altagracia. Parallèlement, Espaillat enregistre 3 410 micro, petites et moyennes entreprises (MPME) qui consacrent leurs activités au tourisme.

Source: Mitur.gob.do

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