La Surintendance du Marché des Valeurs (SIMV) et le Ministère de l’Environnement et des Ressources Naturelles (MMARN) ont lancé mardi la Taxonomie Verte de la République Dominicaine, un instrument développé avec le soutien de la Société Financière Internationale (SFI) qui fournira aux investisseurs et aux entreprises des opportunités d’investissement stratégiques alignées sur les objectifs environnementaux du pays.
L’événement de lancement, qui s’est tenu à l’hôtel JW Marriott, a été dirigé par Ernesto Bournigal Read, surintendant du marché des valeurs mobilières, et le ministre de l’environnement, Miguel Ceara Hatton, et Carolina Cardenas, représentante résidente de la SFI en République dominicaine.
La taxonomie est instituée par deux résolutions, R-NE-SIMV-2024-04-MV de la Surintendance du Marché des Valeurs, et 0017/2024 du Ministère de l’Environnement, signées par le Surintendant Bournigal Read et le Ministre Ceara Hatton.
Clara Fernández Martín, conseillère du bureau économique et commercial de l’ambassade d’Espagne à Saint-Domingue, et Julio Lozano, directeur de l’économie et de la banque sociale de l’Asociación de Bancos Múltiples (ABA), ont assisté à l’événement et ont souligné l’importance de cette étape dans le contexte de la durabilité environnementale et du développement économique du pays.
La Taxonomie verte permettra aux investisseurs, aux entreprises et aux autres acteurs du marché d’identifier plus facilement les opportunités d’investissement stratégique qui s’alignent sur les objectifs environnementaux du pays, tels que ceux énoncés dans l’Accord de Paris. Cela permettra d’attirer des capitaux privés vers des projets respectueux de l’environnement, qui contribueront à la transition vers une économie nationale à faibles émissions, résiliente, durable et inclusive.
L’instrument résume l’effort conjoint mené par le ministère de l’environnement et des ressources naturelles et la superintendance du marché des valeurs, avec la participation, par l’intermédiaire du comité de gouvernance du projet, de la Banque centrale, du ministère des finances, de la superintendance des banques et du Conseil national pour le changement climatique et le mécanisme de développement propre.
Plus de 170 experts des secteurs public, productif et financier, du monde universitaire, de la société civile et des organisations internationales ont participé au processus d’élaboration de la taxonomie.
Les piliers de cette taxonomie sont : Adaptation au changement climatique, Atténuation du changement climatique, Eau et ressources en eau, Écosystèmes et biodiversité, Prévention de la pollution et économie circulaire. Quant aux activités sélectionnées pour l’élaboration de la taxonomie, elles ont été classées, dans cette première étape, en sept secteurs : énergie, gestion des déchets et capture des émissions, construction, transport, approvisionnement et traitement de l’eau, technologies de l’information et de la communication (TIC) et industrie.
Le surintendant du marché des valeurs, Ernesto Bournigal Read, a déclaré que l’innovation de cette Taxonomie verte de la République dominicaine « est qu’elle est la première en Amérique à aborder cette approche spécifique des ressources en eau comme objectif principal, étant un nouveau chapitre, pour lequel il n’y avait pas de référence au niveau mondial ».
M. Bournigal Read a indiqué que la taxonomie renforce la compétitivité du pays, « sur la voie du développement durable et de la lutte contre le changement climatique ».
« La Surintendance du marché des valeurs mobilières a établi, dans le cadre de son plan stratégique, une feuille de route pour la publication de nouvelles lignes directrices destinées à compléter la taxonomie verte et à permettre à nos fonds d’investissement d’aligner leurs portefeuilles sur la taxonomie et d’étendre sa mise en œuvre, ainsi que la divulgation d’informations durables par les émetteurs de valeurs mobilières, entre autres, afin que nous ne restions pas cantonnés à la taxonomie verte », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre Ceara Hatton a souligné que cette journée « marque un moment historique pour notre pays avec la présentation de la Taxonomie verte, non seulement comme un outil, mais aussi comme un témoignage de notre engagement en faveur du développement durable ».
« Cette initiative couvre neuf secteurs économiques cruciaux et s’aligne sur les objectifs mondiaux de durabilité. Grâce à des partenariats entre les institutions financières et gouvernementales, nous sommes sur la bonne voie pour une République dominicaine résiliente et durable. Nos efforts de collaboration d’aujourd’hui sont plus que de simples plans ; ils représentent des actions concrètes pour un avenir plus vert et plus prospère », a-t-il ajouté.
Carolina Cárdenas a souligné que « pour la SFI, c’est un honneur de collaborer et de faciliter le développement de la Taxonomie verte, et de voir comment cet effort commun se traduira par une augmentation de la mobilisation du capital vert dans le pays, qui servira d’exemple pour l’ensemble de la région des Caraïbes ».
La Taxonomie verte est un pilier fondamental de l’engagement de la République dominicaine en faveur de la durabilité, de la préservation de l’environnement et de la promotion d’une économie verte. Elle représente également une étape cruciale dans la construction d’un avenir plus durable et plus prospère pour le pays.
Le document sur la taxonomie verte est disponible sur les sites web de la Superintendencia del Mercado de Valores (https://simv.gob.do/) et du ministère de l’environnement et des ressources naturelles (https://ambiente.gob.do/).
À propos de la taxonomie verte
La Taxonomie verte est un système d’identification des activités et des actifs économiques qui contribuent de manière substantielle à la réalisation des objectifs environnementaux et qui répondent aux engagements, aux stratégies et aux politiques définis dans ce domaine par le pays.
Cet outil permettra d’identifier les initiatives ou les actifs qui contribuent de manière substantielle à la réalisation des objectifs environnementaux ou climatiques. La taxonomie peut aider à éviter l’écoblanchiment et à canaliser les flux de capitaux préférentiels vers des projets verts et durables.
Source :Presidencia.gob.do