La Fintech en République dominicaine a levé plus de 10 631,4 millions de RD$

Avec l’installation du premier distributeur automatique de billets en 1967 par la multinationale britannique Barclays à Londres, les entreprises de technologie financière, connues sous le nom de fintech (technologies financières), ont marqué la transition des services financiers analogiques aux services financiers numériques.

Le marché financier dominicain, avec le passage du temps et les progrès de la technologie, s’est également développé pour devenir l’un des plus actifs de la région. Les entreprises opérant en République dominicaine, dont 75 % sont à capitaux locaux, ont attiré environ 183,3 millions de dollars d’investissements (10 631,4 millions de dollars RD) en 2021, dont 58 % de capitaux privés, selon l’Association dominicaine des entreprises Fintech (Adofintech).

Selon les données publiées par l’entité, 48 % des entreprises opérant dans le pays sont des petites entreprises, suivies des microentreprises avec environ 32 %. La part des grandes entreprises est de 16% et celle des moyennes entreprises de 8%. Quant aux fintechs étrangères présentes sur le marché local, elles sont au nombre de 12 environ, dont 50 % sont latino-américaines, 33 % européennes et 17 % américaines.

Cet écosystème, qui en est à son stade 3.0 depuis 2009, a connu une croissance de 112 % en Amérique latine et dans les Caraïbes (ALC), passant de 1 116 plateformes en 2018 à 2 482 en 2021. En outre, elle représentait près de 23 % du total de 11 000 entreprises au niveau mondial, selon la Banque interaméricaine de développement (BID).

Cette augmentation en ALC n’est pas une coïncidence, car les entrepreneurs ont observé et cherchent à répondre à la demande insatisfaite de services financiers dans la région, en particulier dans le secteur des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), qui, à son tour, représente environ 93 % du nombre total de MPME dans ces pays.
Un autre facteur est que tant les grandes entreprises traditionnelles que les MPME changent ou migrent vers l’automatisation et la numérisation des processus financiers, conformément à l’évolution de la technologie et aux demandes des clients avant-gardistes.

Le niveau de développement, l’ouverture juridique et les investissements directs dans ces pays jouent un rôle important dans l’avancement des FinTech, ils vont donc intrinsèquement de pair. En effet, selon les données disponibles, les deux grandes économies de l’ALC, le Brésil et le Mexique, comptent le plus grand nombre d’entreprises dans ce segment.

À la fin de 2021, la première avait enregistré 771 entreprises fintech, soit 31 % du total (2 842) de la région, et la seconde, au cours des 12 derniers mois, a déclaré 512 entreprises fintech, soit 21 %. Ensemble, ils ont représenté plus de 50 % de ceux installés en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Derrière eux se trouvent la Colombie (279 entreprises), l’Argentine (276) et le Chili (179), qui, avec les deux premiers, représenteront 81 % des entreprises fintech de la région d’ici 2021. Ce pourcentage a une tendance à la décentralisation, car il y a une vague importante de sociétés de technologie financière « émergentes » (comme les appellent les experts) en ALC.

Ce groupe comprend le Pérou avec 132 entreprises, l’Équateur, 62, la République dominicaine, 55, le Costa Rica, 44, l’Uruguay, 32 et le Guatemala avec 31 entreprises. Au cours de la période 2017-2021, le marché local a connu la plus forte croissance en termes relatifs avec 129 %.

Segments
Les lignes de services et de produits financiers numériques sur lesquelles ces Fintechs se concentrent en ALC sont au nombre de 11 au total, dont les paiements et les transferts de fonds, avec 25%, sont en tête des segmentations, suivis des prêts avec 18%, des technologies commerciales pour les institutions financières avec 15%.

En outre, la gestion financière des entreprises, 11% ; la gestion financière personnelle et les assurances, 7% respectivement. Quant à la gestion de patrimoine, telle que le trading et les marchés de capitaux, elle a représenté 6 %. Enfin, le crowdfunding et la banque numérique, tous deux à 5%.

Sous contrat
En République dominicaine, les principales technologies habilitantes sur lesquelles reposaient les produits et services fournis par les FinTechs étaient dirigées par les interfaces de programmation d’applications (API) à 88 %, suivies par le cloud computing à 52 %. Viennent ensuite les services de signature numérique ou électronique à 37 %, le big data et l’analytique à 22 %, l’intelligence artificielle à 18 % et le chatbot à 16 %. La biométrie (12 %) et la blockchain (8 %) représentent respectivement le pourcentage le plus faible.

En ce qui concerne les talents humains, 84% des entreprises dominicaines utilisent un modèle de rémunération, et l’autre pourcentage fait appel à des collaborateurs indépendants. Parmi eux, 48% ont jusqu’à 10 employés, 42% de 11 à 50, tandis que 4% ont plus de 150 travailleurs et 2% opèrent avec une masse salariale comprise entre 51 et 150 employés.

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