La République dominicaine à l’avant-garde de la cybersécurité

Selon l’indice NCSI, le score du pays est de 70,13.

L’Amérique latine a de nombreux défis à relever. L’un d’eux est la cybersécurité, qui touche tous les secteurs, du tourisme au système bancaire et financier. Selon l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), la région est confrontée à une augmentation des attaques cybercriminelles.

Rien qu’au premier semestre 2020, l’Amérique latine a enregistré les taux de cyberattaques les plus élevés au monde, avec près de trois fois plus d’incidents via les navigateurs mobiles que la moyenne mondiale. Face à cette réalité, la cybersécurité joue un rôle essentiel.

À cet égard, selon l’indice national de cybersécurité (NCSI), élaboré par l’e-Governance Academy, la République dominicaine, bien que ne disposant pas d’un développement numérique exceptionnel, obtient le meilleur score de la région, soit 70,13.

En effet, elle se positionne dans le top 30 mondial, à égalité avec le Canada (70,13) et dépassant d’autres nations comme les États-Unis (64,94). Toutefois, en termes de développement numérique, ces deux pays sont deux fois plus nombreux que la nation des Caraïbes, avec un score de 45,41, tandis que les pays d’Amérique du Nord obtiennent respectivement 75,96 et 81,05.

Amérique Latine

C’est ainsi que la cybersécurité est aujourd’hui une question qui gagne continuellement en pertinence à tous les niveaux et dans tous les secteurs, explique à elDinero Miguel Angel Mendoza, spécialiste de la sécurité informatique d’ESET Amérique latine. « L’Amérique latine ne fait pas exception, il y a un plus grand intérêt pour le sujet, où les gouvernements, les entreprises et les utilisateurs sont de plus en plus concernés et soucieux de leur sécurité numérique ».

Pour sa notation, l’Académie de l’e-gouvernance tient compte d’une série de lignes directrices telles que l’élaboration de politiques de cybersécurité. Dans cette section, la République dominicaine, le Paraguay, le Chili et l’Équateur possèdent tous les paramètres nécessaires.

De même, le pays des Caraïbes est le seul, avec l’Uruguay, à avoir atteint le niveau requis en matière d’analyse et d’information sur les cybermenaces. Alors que le premier dispose d’un Observatoire national de la cybersécurité (Ciberobservatorio), le second dispose d’une Division du centre des opérations de cybersécurité (SOC).

Les autres paramètres pris en compte dans le classement sont l’éducation et le développement professionnel, où aucun des pays de la région n’a satisfait à toutes les exigences, notamment les compétences en matière de cybersécurité dans l’enseignement primaire. Dans cette section, seuls l’Argentine et le Panama disposent de textes législatifs.

Toutefois, la République dominicaine a obtenu le meilleur score en matière de contribution à la cybersécurité mondiale. Il fait partie de la Convention sur la cybercriminalité, le CSIRT national a été admis comme membre à part entière du FIRST en 2020, et il est le seul pays de la région à accueillir une organisation régionale ou internationale de cybersécurité : le Centre de cybercompétence d’Amérique latine et des Caraïbes.

Le NCSI mesure plus de deux douzaines de facteurs pour son classement, parmi lesquels la protection des services numériques et essentiels est également citée. Ils se penchent également sur les services de confiance et l’identification électronique, qui influent sur les signatures électroniques.

Ils analysent également la protection des données personnelles, la gestion des incidents et des crises, ainsi que leurs réponses. Dans cette section, aucun pays ne répondait aux exigences requises. En fait, il affirme que les gouvernements ne disposent pas d’un plan de gestion de crise pour les cyberincidents à grande échelle.

La lutte contre la cybercriminalité a été prise en compte, en analysant sa criminalisation. Seuls l’Uruguay et Haïti ne disposent pas d’un tel plan. Cette dernière ne dispose pas non plus d’une unité de cybercriminalité, alors que le reste de la région en dispose.

Règlement

En 2018, la République dominicaine a annoncé sa stratégie de cybersécurité en vertu du décret 230-18, qui établit et réglemente la stratégie nationale de cybersécurité. La mission est de mettre en œuvre des mécanismes de cybersécurité appropriés pour la protection de l’État, de ses habitants et, plus généralement, de la sécurité nationale.

Il fait partie du programme République numérique créé par le décret 258-16. Il comporte quatre objectifs généraux, 13 objectifs spécifiques et 37 lignes d’action contenus dans les quatre piliers suivants : 1) Cadre juridique et renforcement institutionnel ; 2) Protection des infrastructures critiques nationales et des infrastructures informatiques gouvernementales ; 3) Éducation et culture nationale de la cybersécurité ; et 4) Alliances nationales et internationales.

Source: Eldinero.com.do

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