Une consultation publique, de nombreuses heures d’analyse, des réunions et des observations recueillies auprès de spécialistes et d’organismes internationaux tels que l’Union interaméricaine des télécommunications (UIT) et 5G America, ont marqué le chemin que l’Institut dominicain des télécommunications (Indotel) a décidé de suivre et qui a aujourd’hui son premier objectif : il a approuvé son « Plan directeur d’utilisation du spectre radioélectrique » (PMUER), avec un horizon de cinq et dix ans, mais aussi des objectifs plus immédiats.
La résolution, disponible ici, vise à » préparer » le pays et à le placer à l’avant-garde de la construction des réseaux 5G ; un cadre dans lequel elle analyse les offres de Claro et d’Altice pour la bande des 3,5 GHz ; mais aussi sur la voie de l’abandon de l’analogique et s’inscrit dans une stratégie plus large, dans laquelle la réduction de la fracture numérique et la croissance économique sont au cœur du plan. C’est pourquoi il fixe des échéances à court, moyen et long terme qui témoignent d’une politique de télécommunications qui s’inscrit dans un cadre de transformation moderne et ambitieux, dans la perspective de la prochaine décennie, celle de 2030.
L’initiative prévoit cinq objectifs spécifiques : planifier une utilisation efficace du spectre pour permettre la fourniture de différents services, besoins et avancées technologiques ; améliorer les procédures et l’automatisation des processus pour son attribution ; consolider le modèle de surveillance et de contrôle du spectre ; mettre à jour le régime réglementaire autour d’une utilisation optimale ; et tirer parti de la gestion des connaissances en matière de spectre.
Le plan établit, entre autres, la nécessité de réaliser une étude et une cartographie sur l’utilisation des réseaux 5G, qui devra être achevée au deuxième trimestre de 2022 : » Compte tenu de la forte demande de spectre, du développement de nouvelles technologies et de l’objectif d’être à l’avant-garde de celles-ci, cette étude vise à fournir à la République dominicaine les informations pertinentes pour développer une stratégie permettant un développement précoce et une mise en œuvre rapide des réseaux 5G « .
Dans ce cas, un plan de libération sur dix ans devrait être mis en place d’ici le quatrième trimestre de 2022 et indique que des bandes telles que L, 600 MHz et plus seront utilisées pour la 5G. « Les bandes qui ont une projection d’affectation à moyen terme devraient être prioritaires », admet la résolution, qui ajoute qu’elle vise également à mettre en place une stratégie de participation internationale d’ici le premier trimestre de 2023.
Un autre objectif, à développer entre le quatrième trimestre de 2022 et 2024, est de disposer d’un PNAF actualisé et de pouvoir déterminer les processus de libération des bandes identifiées pour les télécommunications mobiles internationales (IMT), « à mettre aux enchères à court terme », indique la lettre du régulateur.
Ainsi, la feuille de route pour les bandes IMT, y compris celles de la 5G, définira les fréquences et la quantité de MHz disponibles et nécessaires pour les cinq prochaines années, ainsi que les principaux acteurs. De cette manière, ce plan est proposé comme un lien avec les objectifs politiques de l’administration en promouvant » une plus grande couverture des services publics de télécommunications, un gouvernement hautement numérique, les TIC comme axe transversal de l’économie numérique et de la croissance du pays « .
Un autre bon exemple est celui des initiatives visant à planifier et à rendre le spectre disponible « pour la mise en œuvre de la télévision numérique terrestre (TNT) et la libération du dividende numérique ». Dans le cas présent, il s’agit d’avancer dans une migration ordonnée de la bande 700 MHz et dans la transition vers la TNT ; et d’une proposition de réorganisation des bandes de diffusion pour la télévision en vue de l’abandon de l’analogique.
À cet égard, le quatrième trimestre de 2021 serait le moment où les définitions et les lignes directrices pour les deux années suivantes seraient disponibles, de sorte qu’à la fin de 2022, les concessionnaires de services de radiodiffusion télévisuelle fonctionneraient en format numérique ATSC 1.0. L’objectif est que, dans cinq ans, la TTD soit une réalité et que l’abandon de l’analogique soit un fait.
Dans le même temps, cette approbation met en avant le Service Universel comme étant la clé pour atteindre l’ensemble de la population avec Internet ; les stratégies de connectivité pour prévenir et atténuer les scénarios de catastrophes naturelles ; l’automatisation pour faciliter l’attribution du spectre ; et le renforcement des politiques de contrôle pour détecter et combattre l’utilisation illégale des fréquences.
