Déclaration Officielle des Co-présidents

Saint-Domingue, 17 mars 2010

Le séisme de 7.3 sur l’échelle de Richter qui a dévasté Haïti le 12 janvier, représente un revers important pour l’économie du pays et la stabilité sociale, suite au progrès soutenu concernant la stabilité macroéconomique, la croissance, les efforts de réformes de capacité de gouverner, et la sécurité.

La Conférence de Pays Donateurs du 31 mars à New York est une importante occasion pour la communauté internationale de démontrer concrètement sonsoutien au pays, permettre à Haïti de dépasser avec succès les prochains mois et reconstruire une société plus souple. La reconstruction d’un Haïti meilleur fait référence non seulement à la reconstruction physique mais aussi aux fondations et piliers de l’État et ses institutions.

Sous la co-présidence du Président dominicain Leonel Fernández Reyna, et le Premier Ministre haïtien Jean Max Bellerive, des représentants de 28 pays et d’organismes internationaux se sont réunis à Saint Domingue afin d’étudier le processus préparatoire de la Conférence de Pays Donateurs d’Haïti qui se déroulera à New York le 31 mars 2010.

Pendant les discussions, prenant pour référence le Plan d’Action National pour la Reconstruction et le Développement d’Haïti et de l’évaluation des dégâts et Nécessités Post Désastres (PDNA), nous avons discuté et accordé ce qui suit :

Le Gouvernement d’Haïti a présenté une vision claire et convaincante du pays, qui enveloppe les défis et les opportunités pour le futur avec la participation de différents secteurs haïtiens, comme la Société Civile (OSC), la diaspora et le secteur privé.

Le document met en avant la fonction d’améliorer la transparence, améliorer la prestation de services basiques et la promotion de nouveau pôles de croissance et le développement économique local. Il analyse également le rôle futur de Port au Prince en tant que ville, les étapes de reconstruction dans la zone rurale, et comment mieux reconstruire ; il identifie les nécessités à court terme avec des ressources de soutien budgétaire (logement, requêtes pour la maintenance de l’administration publique) et moyen terme, ainsi que des actions binationales avec la République Dominicaine.

Une vision adéquate et unie des ressources du Gouvernement (dont le soutien budgétaire) avec une unification optimale des ressources des donateurs traditionnels, les nouveaux donateurs et les non-gouvernementaux, dont le secteur privé et la Société Civile.
L’engagement pour la bonne gouvernance est essentiel. Le Gouvernement haïtien renforcera les structures et les mécanismes visant à garantir que les fonds soient administrés et utilisés de manière prudente et avec une transparence fiduciaire et que les fonds puissent être suivis.

Afin d’avancer, les actions essentielles impliquent : (i) restaurer les fonctions basiques économiques et financières des principaux organismes économies (Ministère des Finances et Banque Centrale), (ii) vérifier l’état et le progrès accéléré de la gestion financière publique (notamment concernant l’engagement et la contabilité), (iii) le total de toute l’aide efficace de suivi et suivi de processus de reddition de comptes mutuels ; (iv) le suivi systématique et indépendant et de rapport aux donateurs concernant l’exécution et les dépenses, (v) modifier le système de dépense publique en se concentrant sur les dépenses concernant les nécessités que demande la communauté et garantir la capacité de gouvernance.

Soutien budgétaire: Les participants ont reconnu la nécessité d’apporter un soutien budgétaire au gouvernement haïtien afin de répondre aux besoins immédiats et pressants. L’aide financière peut être reçue et gérée directement par le gouvernement d’Haïti, avec la mise en place de mécanismes de suivi, évaluation et transparence qui permettent à la communauté internationale de superviser l’usage des ressources. La destination du soutien budgétaire se concentrera principalement sur les mesures immédiates afin d’apporter des solutions de logement, des interventions dans les zones touchées stimulant la génération d’emploi, le soutien substantiel et la formation à l’administration publique afin de renforcer les fonctions du gouvernement.

Pour cela, la communauté internationale s’engage à fournir 350 millions de dollars en soutien budgétaire supplémentaire nécessaire pour la fin 2010.
Rôle évident du secteur privé et organisation du gouvernement des politiques et réformes normatives les plus critiques seront présentées afin de faciliter la participation du secteur privé. Augmenter l’accès au financement des micro, petites et moyennes entreprises, entre autres, est essentiel pour faciliter la participation national dans le développement de l’infrastructure, la reconstruction et le développement des entreprises en général.
Il est aussi important de soutenir le secteur bancaire afin d’éviter des problèmes supplémentaires au service économique et financier.

Des ressources supplémentaires et des mécanismes accordés pour le financement, exécution et suivi de la vision du Gouvernement et le plan d’action. Le Fonds de Reconstruction d’Haïti (MDTF), avec une ouverture sur le Fonds Fiduciaire sera géré par un Comité Directif composé du Gouvernement d’Haïti et des donateurs, avec la Banque Mondial en tant qu’agent fiscal.
En termes de durée de demande de soutien, les donateurs s’engagent à fournir 3.800 millions de dollars pour financer la reconstruction et la récupération des nécessités prioritaires d’Haïti, qui s’étend sur une période de 18 mois, comme l’indique le PDNA. La transparence acquise par le MDTF complètera le mécanisme de suivi de l’aide développé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Parmi les activités qui seront financées par ce Fonds Fiduciaire, on retrouve : le financement de la déconcentration et la décentralisation d’Haïti, avec la création de nouveaux pôles de développement, infrastructures, les bassins hydrographiques et la gestion du risque de désastres, le renforcement des capacités des institutions gouvernementales, nationales et locales, le renforcement du secteur privé et le rétablissement des services sociaux basiques, entre autres.

Le gouvernement a également proposé la création d’un comité de reconstruction intérinaire co-présidé par le Premier Ministre d’Haïti et l’envoyé spécial pour les Nations Unies pour la Reconstruction d’Haïti. Ce Comité agira pendant 18 mois jusqu’à ce que soit crée l’agence de reconstruction.

Une politique de logement. Des améliorations immédiates et tangibles concernant les services qui relèvent les conditions de vie des haïtiens et contribue à la stabilité sociale. Le besoin le plus immédiat est la livraison de logement. Plusieurs mesures peuvent être prises immédiatement, par exemple: (i) déplacer la population des zones basses, (ii) un effort concerté avec les principaux organismes des Nations Unies et autres, concernant le drainage et l’entretien des canaux. Les donateurs devront travailler avec le gouvernement haïtien sur l’approvisionnement de 130.000 tentes afin de résoudre les besoins urgents de logement. Cette action doit être accompagnée d’un programme de création d’emploi afin de soutenir les familles impliquées dans le processus de reconstruction.

Engagement à célébrer des élections en Haïti dès que possible afin d’éviter un vide politique.

Le Président Dominicain, Leonel Fernández s’est engagé à construire une université publique totalement équipée pour Haïti en association avec le secteur privé dominicain et la société civile, qui bénéficiera 10.000 étudiants et renforcera le système éducatif d’Haïti et le développement général du pays.

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République Dominicaine Live

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