Un rapport révèle que la République Dominicaine présente toujours les plus grands écarts entre les sexes de la région

Des défis persistent en termes d’inégalité pour les femmes en République dominicaine, selon le rapport ISOQuito, un classement qui mesure des indicateurs sur le bien-être social, la parité économique et professionnelle, la prise de décision politique et l’autonomie physique des femmes, conformément au consensus de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).

Cette année, quatre rapports du Mexique, du Brésil, de l’Uruguay et de la République dominicaine compilent des données pertinentes sur les indicateurs susmentionnés.

En ce qui concerne la République dominicaine, le rapport indique que les progrès de la croissance économique n’atteignent pas les populations vulnérables. Elle signale également des échecs persistants dans les domaines de la santé et de la protection des droits sexuels et reproductifs, des grossesses précoces, des soins, de la parité politique et de la rémunération des femmes sur le lieu de travail.

Le recueil d’informations a été présenté par Constanza Moreira, femme politique uruguayenne ; Mariana Fernández Soto, docteur en études démographiques (FCSUdelar) ; Andrea Delbono, professeur adjoint à la faculté de droit et chargée de cours à la faculté des sciences sociales de l’université de la République d’Uruguay ; Lucy Garrido, représentante de l’AFM, lors d’une réunion organisée par Conexión Intercultural por el Bienestar y la Autonomía – La Ceiba et l’Articulación Feminista Marcosur (AFM).

Selon les chiffres fournis par ce rapport dans le pays, en 2021, dans l’indice des engagements institutionnels, la République dominicaine se trouve en bas du tableau (avant-dernière place, avec le Honduras), avec une valeur de 0,33 (la même valeur qu’elle enregistre depuis 2007), bien en dessous de la moyenne de l’Amérique latine et des Caraïbes (0,55).

Le pays ne présente aucun changement dans les trois composantes initiales de l’indice :

– Indice de la législation sur le congé de maternité, le congé paternel et le congé parental : le score est à nouveau de 0,25 (moyenne régionale : 0,35) ;

– Indice de la législation sur les quotas parlementaires : réitère le score de 0,75 (moyenne régionale : 0,74).

– Indice de la législation sur l’avortement : maintient une valeur de 000 (moyenne régionale : 0043) : le pays possède l’une des lois les plus restrictives au monde en matière d’interruption volontaire de grossesse. Il faut donc s’attendre à ce que le Congrès dominicain approuve les trois motifs d’avortement : risque pour la vie de la mère, non-viabilité du fœtus et viol ou inceste.

Le rapport est un signal d’alarme pour les gouvernements, qui doivent formuler des politiques et des législations susceptibles de compléter le programme en cours pour les femmes. Elle propose un changement qui garantira le droit de toutes les femmes à avoir une vie digne.

« Du point de vue des mouvements féministes et féminins, il est essentiel de disposer de statistiques qui reflètent la réalité des femmes, qui servent de feuille de route pour continuer à construire l’égalité, ce qui se traduit par un bien-être significatif pour tous », a déclaré Cinthya Velasco, coordinatrice de La Ceiba et co-organisatrice de l’événement.

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République Dominicaine Live

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