Le président dominicain change de programme après l’apparition de son nom dans l’enquête sur les « Papiers de Pandore ».

L’enquête lie Abinader à deux sociétés au Panama, Littlecot Inc. et Padreso SA, créées avant qu’il ne prenne la présidence et utilisées pour gérer des actifs en République dominicaine.

Selon l’enquête du site El Informe con Alicia Ortega, les actions de ces sociétés étaient initialement des « actions au porteur », un instrument utilisé pour cacher les bénéficiaires des sociétés.

« Abinader, selon ces enquêtes, s’est enregistré publiquement comme bénéficiaire en 2018, trois ans après l’entrée en vigueur d’une loi qui oblige les entreprises à révéler l’identité de leurs propriétaires », a rapporté le journal espagnol El País, qui a révélé le scandale actuel.

Lors de son investiture, Abinader a déclaré neuf sociétés offshore qu’il contrôlait par le biais d’un trust, bien qu’il ait nié toute implication dans leur administration.

Lui et son homologue chilien, Sebastián Piñera, ont tous deux utilisé le groupe OMC, basé au Panama, la même société dont la chanteuse colombienne Shakira est cliente, pour au moins trois des sociétés offshore sur lesquelles les autorités fiscales espagnoles ont enquêté il y a plusieurs années.

Outre Abinader, les « Pandora’s Papers » récemment divulgués mettent également en cause 35 chefs et anciens chefs d’État, dont les présidents actuels Sebastián Piñera (Chili) et Guillermo Lasso (Équateur), et plus de 330 hauts fonctionnaires et hommes politiques dans 91 pays.

Sont notamment mis en cause l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l’ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, le roi Abdullah II de Jordanie, le ministre brésilien de l’économie Paulo Guedes, les chanteurs Julio Iglesias et Shakira et l’entraîneur Pep Guardiola.
En 2016, l’ICIJ a divulgué les « Panama Papers », 11,5 millions de documents provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, qui ont révélé que des dirigeants politiques et des personnalités du monde entier ont loué les services de ce cabinet d’avocats pour créer des sociétés offshore prétendument pour échapper à l’impôt.

Les documents impliquaient plusieurs personnalités, dont 148 hommes politiques de 50 pays. En raison des dommages économiques et de réputation causés par cette fuite de données, Mossack Fonseca a été contraint de cesser son activité en mars dernier.

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