Tournée d’adieu
C’est un monument automobile qui tire sa révérence. Bentley a décidé d’arrêter la production de l’Arnage. Les 150 exemplaires de la série spéciale « Final Series » présentée au Mondial de Paris composent son chant du cygne.
La Bentley Arnage T est un phénomène dans le monde du luxe automobile. Lancée en 1998, à l’époque ou Rolls Royce et Bentley ne faisaient qu’un, elle a également précédé l’époque du « bling bling » triomphant.
Pourtant, avec sa silhouette altière et son style légèrement suranné, elle sait comme aucune autre incarner le sommet du luxe automobile. Plus authentique qu’une Maybach, plus exclusive que sa petite sœur Flying Spur et un brin plus vulgaire qu’une Rolls Royce Phantom, elle occupe une place unique dans la caste des automobiles de très grand prestige.
Grâce à son V8 6,75 litres de 1.000 Nm de couple elle a aussi le sens du spectacle. Les amateurs de l’émission télévisée britannique « Top Gear » se souviennent ainsi avec émotion d’un essai ou elle réalisa force » burn out » et dérapages en tous genres.
Toutes les bonnes choses ont une fin.
Bentley a décidé d’arrêter la production de son navire amiral. La marque se devait cependant de lui offrir un final à sa mesure. Une série spéciale présentée au Mondial 2008 va donc clore la carrière de ce modèle.
Ces 150 Arnage « Final Series » se distingueront à l’extérieur par de nouvelles jantes de 20 pouces, un bouchon de réservoir traité à la manière d’un bijou et une mascotte rétractable.
L’intérieur se pare de quelques options de choix parmi lesquelles des tablettes pique-nique de bois précieux, 4 parapluies et une connexion Ipod, comme sur la Citroën C1 du domestique. Enfin, les « Bentley Boys » pourront noyer leur chagrin dignement grâce à un nouveau service à cocktail dissimulé dans le dossier du siège avant droit.
Les 150 exemplaires de cette série recevront une version 500 ch du célèbre V8 6,75 litres qui fête ses 50 ans cette année. Ce moteur fit sa première apparition dans la Rolls-Royce Silver Cloud II et Bentley S2 en 1959. Depuis, sa puissance a été multipliée par 2,5, sa consommation réduite de 40 % et ses émissions polluantes de 99 %. Jolis résultats pour un tel dinosaure !
