Le secteur des entreprises est favorable à des accords bilatéraux avec la Guyane

L’AIRD cite des entreprises qui ont déjà des contrats de travail dans le secteur de la construction

La République Dominicaine et la République Coopérative de Guyane ont franchi une étape cruciale dans la consolidation de leurs relations diplomatiques et commerciales en signant avant-hier six accords couvrant un large spectre allant de l’énergie aux questions agricoles et touristiques. Toutefois, le secteur privé avait déjà mis en place des plans avant l’officialisation de ces signatures.

Le renforcement des relations a été salué par le secteur commercial dominicain, qui voit dans ces accords une occasion de stimuler les investissements dans les secteurs énergétique, industriel et agricole, ainsi que de renforcer la coopération et de promouvoir les exportations locales.

Celso Juan Marranzini, président du Conseil national de l’entreprise privée (CONEP), a identifié des créneaux d’opportunité dans plusieurs secteurs, notamment dans la construction.

M. Marranzini a déclaré : « Nous pouvons avoir l’occasion de participer à des investissements dans les secteurs des hydrocarbures et de l’énergie, mais aussi d’accroître notre participation à la construction que la Guyane demande aujourd’hui, en raison de la croissance à deux chiffres qu’elle connaît.

Il a rappelé que la République Dominicaine exporte déjà des produits vers la Guyane par le biais de traités, tels que l’accord de libre-échange entre la République Dominicaine et la Communauté des Caraïbes (RD), et l’accord de partenariat économique (APE), mais il a souligné que les accords vont au-delà de la simple commercialisation.

Dans cette optique, Julio Brache, président de l’Association des industries de la République dominicaine (AIRD), a déclaré que des projets dominicains étaient déjà en cours en Guyane, dont certains ont été annoncés lors de la signature des accords.

« Ces accords ne restent pas au niveau théorique, mais se traduisent par des actions tangibles, comme l’achat de produits agricoles en Guyane ».
Julio Brache
Président de l’AIRD

Il a cité le cas de la chaîne hôtelière Marriott, qui développe un projet important et a déjà contracté des entreprises dominicaines d’architecture et de construction pour y participer.

M. Brache a souligné que ces accords ne restent pas au niveau théorique, mais se traduisent par des actions tangibles, telles que l’achat de produits agricoles en Guyane par des entreprises locales, comme les noix de coco.

Évaluer les droits de douane

Dans un contexte marqué par ces développements, l’économiste Nassim Alemany a évalué positivement l’initiative du gouvernement d’explorer les opportunités d’investissement en Guyane. Il a toutefois souligné la nécessité d’obtenir davantage de détails afin d’évaluer correctement les avantages. Il a souligné l’importance d’aborder des questions telles que les tarifs et la manière dont les transactions commerciales seront menées à l’avenir.

M. Alemany a souligné que l’investissement proposé, en particulier s’il provient du secteur privé, n’aurait pas d’impact fiscal sur les finances publiques du gouvernement, ce qui serait un aspect positif pour la santé économique du pays. Il a également abordé la question de la culture conjointe du maïs en Guyane, une céréale que la République Dominicaine ne produit pas localement et dépend des importations. À cet égard, des accords avec la Guyane pourraient constituer une solution au déficit d’importation de maïs auquel le pays est confronté, en particulier dans le cadre du DR-Cafta.

Soutien aux PME

Les présidents de la Confédération dominicaine des micro, petites et moyennes entreprises (Codopyme) et de la Fédération nationale des commerçants et entrepreneurs de la République dominicaine (Fenacerd), respectivement Luis Miura et Jose Diaz, ont exprimé leur soutien aux accords.

Ils estiment qu’ils ne représentent pas une menace pour le secteur commercial, mais qu’ils ont au contraire le potentiel d’apporter des bénéfices directs et indirects au commerce local.

Les six accords

La signature du premier protocole d’accord vise à améliorer les relations bilatérales en matière d’investissement. Cet objectif sera atteint en facilitant les investissements étrangers directs et en fournissant des informations pratiques aux entreprises dans le cadre des réglementations légales des deux pays.

Dans le domaine du tourisme, les ministres des deux pays ont signé un document dans lequel les parties s’engagent à collaborer pour renforcer l’offre touristique des deux destinations.

En outre, des accords ont été signés qui abordent des questions clés telles que la possibilité pour la République Dominicaine de participer à l’exploration d’un bloc pétrolier, à l’établissement d’une usine pétrochimique et d’une raffinerie de pétrole, en tenant compte des aspects techniques, économiques, juridiques, sociaux et environnementaux impliqués, dans le cadre juridique et de la politique publique de la Guyane.

Ils collaboreront également dans le domaine agricole, notamment en ce qui concerne la production de maïs, de soja et d’autres produits agricoles destinés à la sécurité alimentaire.

Le soja et le maïs sont nécessaires face à la faiblesse de la production

Certains éleveurs de volailles ont accueilli favorablement la nouvelle selon laquelle la République Dominicaine et la Guyane contribueront à la production conjointe de maïs et de soja, intrants nécessaires au secteur, notamment le président de l’Association des producteurs d’œufs (Asohuevos), Manuel Escaño, qui a déclaré que cela pourrait être positif « tant qu’une quantité considérable est produite » pour répondre à la demande. Il a expliqué que la production locale de maïs n’a pas eu d’impact significatif pour réduire les cinq ou six navires qui arrivent chaque mois avec 20 000 tonnes de céréales et 10 000 tonnes de soja, chacun, est d’accord avec le président de l’Association des poulets de la ligne du Nord-Ouest, José Ramón Espinal, qui ajoute que cela peut apporter des opportunités dans l’échange de produits agricoles et dans l’exportation de la surproduction d’œufs et de poulets. Cependant, pour le président de l’Association des producteurs agricoles de Moca et Licey (Aproamoli), Ambiorix Cabrera, les autorités agricoles devraient s’occuper d’ensemencer « les plus de huit millions de tareas disponibles » avec ces intrants, afin de moins dépendre des importations.

Source : Diariolibre.com

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