L’IMAE doit atteindre 5,2 % pour atteindre l’objectif de 3 %

La décision de l’équipe économique du gouvernement d’abaisser à 3 % l’estimation de la croissance de l’économie dominicaine cette année, par le biais du Panorama macroéconomique 2023-2027, reste ambitieuse, car pour atteindre cet objectif, l’Indicateur mensuel de l’activité économique (IMAE) devrait afficher au moins 5,2 % pour le reste de l’année, mois par mois.

Jusqu’à présent, en 2023, le mois de juillet est celui au cours duquel la croissance la plus élevée a été enregistrée et n’a été que de 2,9 %, alors qu’au cours des mois de la première moitié de l’année, elle a oscillé entre 0,1 % et 2,4 %.

C’est pourquoi, de janvier à juillet, l’économie, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), n’a progressé que de 1,4 %, soit pratiquement un quart des 5,5 % de croissance enregistrés au cours de la même période en 2022.

Initialement, l’objectif de croissance était de 4,2 %, puis il a été ramené à 4 % et maintenant à 3 %. Mais la question se pose : les activités productives du pays seront-elles suffisamment dynamiques pour que l’économie atteigne 3 % à la fin de 2023 ?

La réponse est difficile, compte tenu du rythme de croissance des sept premiers mois. En effet, pour que la moyenne finale atteigne 3 %, il faudrait que la croissance mensuelle moyenne entre août et décembre soit d’au moins 5,2 %, comme le montre le graphique.

Le contexte

Le rapport sur les perspectives macroéconomiques est préparé en coordination entre la Banque centrale et les ministères des finances et de l’économie, de la planification et du développement. Selon les statistiques de la Banque centrale, au cours des 15 dernières années, la croissance a rarement été inférieure à 3 %. Ce fut le cas en 2009 avec une croissance de 0,9 %, en raison de l’impact de la crise immobilière aux Etats-Unis et de ses conséquences en Europe.

En 2012, la croissance a également été inférieure à 3 % (2,7 %), bien qu’elle se soit nettement redressée les années suivantes, avant d’être interrompue par la pandémie de covid-19 qui a entraîné l’arrêt des activités productives en 2020, ce qui a entraîné un recul de l’économie de -6,7 %.

Par la suite, le processus de reprise économique a été remarquable, mais en raison de l’impact de l’inflation internationale sur les biens et services locaux, les autorités monétaires ont été contraintes de prendre des mesures restrictives en augmentant le coût de l’argent (taux d’intérêt) et d’autres actions qui ont freiné la consommation intérieure et la croissance.

Depuis le mois de mai, les autorités monétaires sont revenues sur les mesures restrictives, après avoir stabilisé l’indicateur d’inflation dans sa fourchette cible de 4%+/-1%, mais bien que le taux de politique monétaire (TPM) ait été réduit de 75 points de base et que pas moins de 110 milliards de RD$ de liquidités aient été fournis aux banques pour qu’elles prêtent à des taux d’intérêt réduits, la croissance ne se détend toujours pas et s’établit à 1,4%.

Les analystes économiques professionnels ont déclaré que la décision d’abaisser la projection de croissance à 3 % était correcte, mais étant donné le rythme de l’IMAE depuis le début de l’année, l’effet du stimulus économique devrait être trop important pour que l’objectif soit atteint.

En fait, si l’on prend 2012 comme référence, pour la période janvier-juillet, la croissance cumulée a été de 3,4 %, mais elle est restée inférieure à ce chiffre à la fin de l’année (2,7 %).

Une situation similaire s’est produite l’année dernière, lorsque la croissance de janvier à juillet a été de 5,5 %, mais à la fin de l’année elle était de 4,9 %, c’est-à-dire moins que ce qui avait été accumulé au cours des sept premiers mois. Quelle est la possibilité que cette année soit différente et que la croissance au cours des cinq mois restants de l’année soit si élevée qu’elle permette une clôture de 3 %, ce qui serait plus du double de ce qui a été accumulé en janvier-juillet ?

Les autorités de la Banque centrale espèrent que les effets des mesures de relance économique mises en œuvre depuis la fin du mois de mai commenceront à se faire sentir à partir du mois d’août dans des proportions plus importantes qu’en juillet, où la croissance n’a été que de 2,9 %.

« On s’attend à ce que ces mesures (de relance) continuent à contribuer au dynamisme de la consommation et de l’investissement dans des activités ayant un large effet multiplicateur sur l’activité économique », a déclaré la banque centrale dans un communiqué.

Impact de l’exploitation minière sur la croissance économique

Complexe Barrick Pueblo Viejo | Source externe.
En juillet dernier, lorsque l’économie a progressé de 2,9 %, un certain dynamisme a été enregistré dans presque toutes les activités de services et de production, à l’exception de deux d’entre elles : l’éducation (-3,7 %) et l’exploitation minière (-22,1 %).

En termes de croissance cumulée de janvier à juillet, d’autres secteurs ont enregistré une croissance négative (éducation -2,1 %, commerce -0,5 %, construction -1,9 %, zones franches -1,5 %, industrie locale -3 % et exploitation minière -12,6 %). Dans les deux cas, juillet et les sept premiers mois de l’année, les mines et carrières sont le secteur le plus touché avec une forte baisse, ce qui nous fait comprendre que son impact sur l’économie est d’une importance vitale, car s’il affichait une croissance positive, l’indicateur IMAE serait certainement plus élevé.

Il reste à attendre les données d’août à décembre, où une croissance extraordinaire et régulière devrait être enregistrée pour atteindre l’objectif de 3 % fixé par l’équipe économique.

Source: Eldinero.com

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République Dominicaine Live

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