L’ancien ministre de l’énergie et des mines, Antonio Isa Conde, a déclaré mardi qu’en République dominicaine, il y a un besoin urgent de réforme fiscale, arguant qu’un consensus est nécessaire, mais qu’il y a des changements structurels qui ne peuvent être réalisés par consensus.
« Il y a des réformes que même si nous les voulons, il ne sera pas possible d’atteindre un consensus et nous manquons de temps, nous devons agir maintenant », a déclaré l’ancien fonctionnaire dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
Il a déclaré comprendre que la réforme doit être menée de toute urgence et qu’il importe peu qu’un prix politique doive être payé, car il comprend que plus qu’un prix, il s’agit d’un investissement.
« Nous devons faire les choses qui doivent être faites pour le bien du pays », a déclaré Isa Conde.
Il a ajouté que les réformes ne se font pas avec des mots mais avec des actes, puisque le gouvernement peut les faire de lui-même.
Il a félicité le gouvernement pour son intention d’impliquer tous les secteurs pour mener à bien la réforme, mais que cela ne peut pas attendre, car la situation empire chaque jour.
Selon les experts en la matière, la République dominicaine est l’un des pays dont la pression fiscale est la plus faible de la région latino-américaine et dont les niveaux d’évasion restent supérieurs à 40 % dans le cas de l’impôt sur le transfert de biens et services industrialisés (ITBIS) ; et à 60 % dans le cas de l’impôt sur le revenu (ISR), malgré neuf réformes fiscales appliquées depuis les années 1990 et depuis 1911, date d’application du code fiscal, jusqu’à aujourd’hui.
Le Conseil économique et social (CES) n’a pas encore reçu le décret du pouvoir exécutif pour convoquer le dialogue sur le projet fiscal, qui sera l’un des plus grands défis de l’administration actuelle, étant donné qu’il devra inclure des secteurs qui bénéficient actuellement d’exemptions et d’incitations, mais aussi des services qui sont exemptés pour la population générale.
Selon les propositions et les études de différents organismes et experts fiscaux, l’objectif est d’élargir l’assiette fiscale, ce qui signifie qu’un plus grand nombre de produits et de services seront taxés, dont beaucoup à des taux inférieurs et avec la différence que, cette fois, les lignes directrices qui ont donné naissance au Code des impôts seront reprises pour simplifier le système.
