Déclaration de Saint Domingue (18 Janvier 2010)

Le séisme qui a dévasté Haïti le 12 janvier 2010 a provoqué une des plus grandes crises humanitaires des dernières décennies. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie et des centaines de milliers ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance. La communauté internationale s’est vue touchée par cette tragédie et a répondu vitesse et promptitude afin d’apaiser les effets du séisme dévastateur qui a su durement touché le peuple haïtien.

C’est pourquoi, le 18 janvier 2010, à Saint Domingue, avec le consentement et en présence du Président de la République d’Haïti, René Préval, et par initiative du Président de la République Dominicaine, M. Leonel Fernández Reyna, s’est déroulée un réunion à laquelle ont participé des représentants des pays membres du CARICOM, du Canada, d’Espagne, des Etats-Unis, des l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Européenne, afin d’examiner la meilleur façon de faire face à cette situation dramatique.

L’énorme aide, qui depuis différents pays, organisations sociales et institutions internationales a été apporté à Haïti, témoigne de la volonté et de l’engagement de vouloir transformer la douleur en espoir, de collaborer aussi bien avec de l’aide immédiate aux victimes qu’à la reconstruction du pays.

La vulnérabilité spécifique d’Haïti a multiplié de manière exponentielle les effets de cette catastrophe. C’est pourquoi, l’aide d’urgence immédiate visant à répondre aux nécessités humanitaires les plus urgentes étant incontournable, une réponse adéquate à la situation du pays exige que la communauté internationale, notamment les pays les plus impliqués dans le développement d’Haïti, favorisent la recherche d’initiatives pour garantir la viabilité et ouvrir de nouvelles possibilités de futur pour l’état haïtien à moyen et long terme.

La fragilité structurale du pays en ces moments fait de la coordination des efforts un outil fondamental de la communauté internationale pour atteindre, le plus rapidement possible, cet objectif. Un objectif qui, pour devenir une réalité, doit impliquer le gouvernement et le peuple d’Haïti dans les initiatives et les projets pouvant être formulés.

Le Gouvernement et le peuple d’Haïti sont, et doivent continuer d’être les principaux acteurs de la reconstruction de leur pays et de leur destin collectif. Mais la communauté internationale doit apporter tout son soutien afin de transformer l’incertitude en confiance et le scepticisme en illusion pour un futur partagé.

C’est pourquoi, les pays et organisations présentes à cette réunion, s’accordent à promouvoir le développement d’une Conférence Internationale qui aura pour but l’élaboration d’un Plan Stratégique pour la Reconstruction d’Haïti, qui, au-delà des aides d’urgence, contribue à renforcer au moyen et long terme la viabilité et la stabilité sociale, économique et politique d’Haïti.

La Conférence sera convoquée par l’Union Européenne et aura lieu en République Dominicaine.

Un Comité de coordination créé à cet effet et composé par Haïti, la République Dominicaine, CARICOM , les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Organisation des États Américains, le Groupe de Río, les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, et la Banque Interaméricaine de Développement, se chargera de l’organisation de cette activité dont la première réunion aura lieu le 25 janvier au Canada.

Un groupe de travail désigné par ce comité élabore une proposition de Plan Stratégique qui sera soumise à débat lors de la première session plénière et qui s’appuiera sur trois points.

Les Objectifs du Millénium, le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la réduction de la pauvreté 2008-2010, et le Document de la Banque Mondiale connu sous le nom d’Options et Opportunités pour Haïti.

De même, il est rappelé de proposer au G-20 lors de sa prochaine réunion l’étude de la création d’un fonds pour la reconstruction d’Haïti, en prenant en compte les expériences comme celle du fond en Irak.

Le monde dans lequel nous vivons exige de nous des réponses également mondialisées, les pays et organisations présentes dans cette réunion pensons que le futur d’Haïti mérite que la communauté internationale réunisse ses efforts.

La crise en Haïti a réaffirmé de nouveau que dans notre monde, non seulement les gouvernements, mais aussi les citoyens sentent que rien de ce qui arrive à l’autre nous est étranger. Que nous pouvons et devons construire un monde plus juste et plus humain.

Pour des milliers d’haïtiens cette tragédie représente un fin, c’est notre responsabilité que pour des millions de citoyens de ce et d’autres continents, cela soit un nouveau départ.

République Dominicaine Live

author avatar
République Dominicaine Live

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

13 + un =

Verified by MonsterInsights