Depuis le début de cette administration, la Direction générale du budget (Digepres) a fait de la transparence et du contrôle social l’un de ses axes stratégiques, ce qui a placé la République dominicaine au premier rang des Amériques et au quatrième rang des 125 pays évalués en termes de participation des citoyens au budget, selon l’enquête sur le budget ouvert (OBS) 2023, menée par le Partenariat international pour le budget (IBP).
La principale source d’analyse budgétaire est la publication hebdomadaire de Digepres sur son portail institutionnel, à partir de laquelle, grâce à l’utilisation correcte d’un tableau dynamique, il est possible d’extraire des informations exactes selon les différents classificateurs budgétaires.
Ainsi, dire que : « En avril, le gouvernement a alloué 1 037 millions de pesos en indemnités journalières et frais de représentation, soit en moyenne près de 35 millions de pesos par jour », est une mauvaise utilisation de l’information fournie et du concept de gouvernement, puisque ces données ne font pas de distinction entre le pouvoir exécutif et les autres organes constitutionnels de l’État, y compris la Commission électorale centrale.
En excluant les dépenses liées aux per diem et aux frais de représentation de la JCE dans le cadre des élections présidentielles, congressionnelles et municipales, qui ont représenté un montant de 973,6 millions de RD de janvier à avril, ces dépenses du Pouvoir Exécutif sont de 152,8 millions de RD en 2024, alors qu’en 2019 elles ont atteint un montant de 334,1 millions de RD, et de 367,1 millions de RD en 2020.
Il est à noter qu’en 2019 et 2020, un seul ministère, celui des Affaires étrangères, a dépensé RD 320,3 millions et RD 350,9 millions, soit beaucoup plus que tous les ministères réunis en 2024.
Plus précisément, au mois d’avril 2020, le Pouvoir Exécutif a dépensé RD 93,8 millions en per diem et frais de représentation, alors que le montant dépensé en 2024 n’était que de RD 38,6 millions.
La source de ces données est le Système d’information de gestion financière (Sigef) de Digepres.
De même, lorsqu’il est dit : « En avril 2024, le Gouvernement a déclaré avoir alloué RD 20.929 millions en rémunérations, soit une augmentation de RD 2.095 millions par rapport à la moyenne mensuelle de 2023 (en excluant les mois de double paiement de salaire, bien sûr) », la donnée est à nouveau utilisée sans précision et de manière erronée dans le classificateur.
Dans le sous-compte 2.1.1 Rémunérations, il est vrai que le chiffre exact de l’augmentation du Pouvoir Exécutif est de RD 2.024 millions, mais c’est parce qu’une politique claire a été suivie pour respecter les 4% du PIB destinés à l’éducation et à la dignification des salaires du personnel de la police et de la défense, et à la gestion de la prévention des activités illicites de drogue et des substances contrôlées, au niveau national, ce qui représente 80% de l’augmentation. Le « salaire oignon » n’existe plus.
L’augmentation des salaires dans le reste des institutions a été en moyenne de 9,4 millions de RD, ce qui, compte tenu de l’inflation naturelle entre les périodes, n’est pas significatif.
Enfin, pour effectuer des comparaisons équitables entre les années, il est nécessaire de déflater les montants afin d’isoler l’effet de l’augmentation des prix entre 2024 et les années précédentes telles que 2019. En outre, il faut tenir compte des modifications apportées aux classifications budgétaires, en l’occurrence l’objet des dépenses, et des décisions administratives qui rendent l’enregistrement des dépenses plus transparent, ce qui est évident dans l’élimination de l’utilisation des comptes « zafacón ».
Si l’on ne tient pas compte de ces éléments, toute comparaison peut être trompeuse.
Jamais auparavant le gouvernement et la direction générale du budget n’avaient mis en œuvre des mesures visant à garantir le droit de savoir des citoyens et à élever les niveaux de transparence, de contrôle et de participation sociale. Par exemple, l’information fournie par l’institution et les outils utilisés pour rapprocher le budget général de l’État de la population n’ont jamais été aussi proches.
Source :Presidencia.gob.do