Aguie Lendor, vice-président exécutif de l’Association des hôtels et du tourisme de la République dominicaine (Asonahores), estime qu’il existe une « grande opportunité » dans le tourisme urbain pour diversifier l’offre de cette industrie.
Le dirigeant estime que les voyageurs peuvent être encouragés à augmenter leur consommation lors de leur visite dans les villes grâce à une réglementation qui rembourse l’impôt sur le transfert de biens et de services industriels (ITBIS), à partir d’une dépense minimale, qui peut être de 100 ou 200 dollars.
« C’est une incitation à l’achat, cela encourage d’autres types de touristes à venir dans les restaurants, à passer quelques jours dans la ville, à faire du tourisme historique… cela se répercute dans différents domaines », a-t-il déclaré.
Selon lui, « chaque touriste qui a séjourné en République dominicaine au cours des dix dernières années a dû consommer au moins 133,79 dollars par jour, selon les données compilées par la Banque centrale ».
« Si l’on ajoute ce montant au séjour moyen durant la dernière décennie, qui est de 8,6 nuits, la dépense effectuée est d’environ 1 150,6 dollars », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que « jusqu’à présent, en cette année 2023, les touristes ont dépensé 153,62 dollars par jour, soit 18,72 % de plus que ce qu’ils ont dépensé en 2013, à savoir environ 124,89 dollars par jour. »
« En d’autres termes, au cours des dix dernières années, la consommation minimale des touristes pour une moyenne de huit nuits dans le pays n’a augmenté que de 223 dollars, passant de 1 055 à 1 278 dollars », a-t-il ajouté.
Pour M. Lendor, un projet de loi visant à rendre l’ITBIS aux touristes aurait un impact positif sur les entreprises dans les villes où il serait mis en œuvre, sans compromettre le trésor public, selon le Diario Libre.
« Aujourd’hui, la plupart des achats (des touristes) que nous avons mesurés sont inférieurs à 100 dollars. Si nous taxons ces achats et qu’à partir de là (une consommation minimale) le remboursement de la taxe est effectué, alors il n’y a pas de charge pour le trésor public, mais cela crée une incitation, parce que vous allez créer des emplois, vous allez avoir des touristes qui dépensent pour d’autres choses et qui consomment dans la ville », a-t-il déclaré.
M. Lendor a expliqué que, comme les touristes achètent des produits qu’ils ramèneront ensuite dans leur pays, cette action peut être considérée comme une exportation de ce bien, pour laquelle l’ITBIS n’est pas facturée.
Il a ajouté que cet avantage est appliqué dans d’autres pays pour encourager la consommation, comme en Espagne, où la taxe sur la valeur ajoutée est remboursée aux touristes dans les aéroports lorsqu’ils présentent leur facture.
Source: Arecoa
